Les roches sont une forme et un moyen d’explorer la terre et le temps. Jessica Slipp s’intéresse à ce que les roches contiennent et comment, lorsqu’elles sont déconstruites, elles redeviennent des particules de matière – la composante élémentaire du tissu de l’univers et le berceau de toute vie. L’artiste est également fascinée par les récits de la terre et les histoires qui y sont stratifiées; les parallèles entre l’histoire géographique et culturelle forment le socle de sa démarche artistique. Elle cherche constamment des moyens imaginatifs pour représenter la structure et la forme de la nature. 


Pourtant, la perception de la nature est un processus culturel. En l’abordant par le prisme du paysage – une perspective excessive par son romantisme ou son extraction destructive –, nous reproduisons la séparation entre le genre humain et la terre. Dans ses œuvres, Slipp décortique cette notion en s’interrogeant sur la façon dont nous pourrions repenser notre rapport à la nature. L’artiste utilise la photographie, les médias numériques d’impression et la sculpture pour brouiller les frontières entre le paysage et notre façon de le percevoir par la déconstruction de sa forme originale.



Jessica Slipp est artiste et éducatrice à Tiohtià:ke/Mooniyang (Montréal). Elle est titulaire d’un baccalauréat en photographie (2012) et d’une maîtrise en médias d’impression (2019) de l’Université Concordia. Ses œuvres ont été présentées partout au Canada, et elle a participé à des résidences au pays comme à l’international. Elle a remporté de nombreuses bourses, dont une du Conseil des arts du Canada. Tout récemment, elle a pris part à deux résidences au Québec, l’une à RURART, doublée d’un atelier public, et l’autre au Centre SAGAMIE, en recherche-création.