L'eau jaillit du robinet de ma salle de bain lorsque j'ouvre le robinet d'eau chaude en grinçant. Le flot constant crée un pont entre l'ouverture du robinet et la canalisation dans laquelle il disparaît. Glissant dans des couloirs sombres et granuleux, l'eau serpente à l'intérieur du mur comme des veines. J'entends le bruit des courants à travers les tuyaux tubulaires au-dessus de ma tête. Le son est creux, volumineux, le pouls de la pièce qui mène au labyrinthe souterrain de la ville, les artères de la bête métropole. L'eau qui coule de mon robinet a été traitée, ce qui était autrefois rejeté dans les égouts se mélange à la pluie et à la nappe phréatique où il est extrait et purifié, avant de s'écouler à nouveau dans la maison. Elle passe par ma propre plomberie corporelle, pour retourner ensuite dans les réseaux souterrains qui serpentent à travers la ville. Un cycle de circulation sans fin, le serpent devient un tuyau de cuivre qui se mord la queue.
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Water gushes out of my bathroom faucet as I creak open the hot water. The steady stream forms a bridge between the opening of the tap and the drain that it disappears into. Sliding through dark, gritty corridors, the water snakes through the inside of the wall like veins. I hear sounds of the currents through the tubular pipes overhead. The sound is hollow, voluminous, the pulse of the room which leads to the underground maze of the city, the arteries of the metropolis beast. The water from my faucet has been treated, what was once washed down the drain mixes with the rain and groundwater where it is extracted and purified, before flowing back into the house. It passes through my own bodily plumbing, only to return to the subterranean networks that snake through the city. A cycle of endless circulation, the snake becomes a copper pipe biting its tail.