Frédérique Laliberté

La pratique de Frédérique Laliberté est caractérisée par l’audace, l’intrigue, l’humour et le jeu. Elle se manifeste dans une variété de formats, de situations et de récits qui ont en commun son amour inconditionnel pour le papier mâché ainsi qu’un ficelage littéraire où cohabitent des idées drôles et des idées tristes. Son approche antidisciplinaire donne lieu à des aventures artistiques et intellectuelles émancipées. Frédérique Laliberté invente des bricolages existentiels, fabrique des spaghettis spatiotemporels et raconte des histoires douteuses, en équilibre sur la frontière entre documentaire et fiction. Accordant une grande valeur aux déchets, elle les introduit momentanément dans des univers fabriqués, dans une tentative aussi élaborée que futile de dévier leur trajectoire vers la poubelle. Frédérique habite le monde à bord des terrains de jeu matériels, performatifs et discursifs que sont ses projets polymorphes. S’adressant à l’imaginable, sa recherche-création s’inscrit dans une collaboration pratique et allégorique avec les objets, pour construire une interprétation du réel où le protagonisme humain est démantelé. Ce faisant, elle questionne les narrations dystopiques du présent dans lequel sa pratique est située.

 

Frédérique Laliberté est une artiste-chercheuse et une navigatrice. Elle est aussi une humoriste inconnue, une geek dépassée et une scénographe en devenir ayant présenté des projets solos et collectifs à l’international. Récipiendaire de la Claudine and Stephen Bronfman Fellowship in Contemporary Art (2018), Frédérique poursuit actuellement des recherches sur les navires, la survie et l’extinction en tant que doctorante en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. Elle vit et travaille le long du Fleuve Saint-Laurent.