La pratique artistique photographique de Quang Hai Nguyen explore la création d’histoires de fiction comme lieu de rencontre pour la diaspora vietnamienne. Si les membres de sa communauté peinent parfois à trouver un sentiment d’appartenance dans les histoires du passé, l'artiste considère que les portraits de personnes vietnamiennes dans leur espace intime est un outil pour se rappeler l’existence de leur présence au-delà du cadre de l’espace et du temps, au-delà même de leur disparition. La photographie lui permet donc de tracer les souvenirs qui se construisent avec le temps, de rappeler la préciosité et le caractère éphémère des êtres, ainsi que de chérir les personnes qui font partie de son présent. 

 

Ses photographies démêlent les récits linéaires afin de briser les frontières de l’identité culturelle. Ici, la notion de chez soi devient à la fois un endroit physique et un espace au sein duquel les souvenirs sont transmis à travers les générations. En isolant les expériences personnelles de sa communauté à travers des portraits intimes, sa pratique dépeint leur expérience universelle et s’active par des rencontres collaboratives et transformatrices



Photographe d’origine vietnamienne né·e et vivant à Tiohtiá:ke/Mooniyang/Montréal, Quang Hai Nguyen explore les notions de chez-soi et de deuil au sein de communautés diasporiques. Iel est titulaire d’un diplôme d’études collégiales en photographie du cégep du Vieux Montréal et vient de terminer son baccalauréat en photographie à l’Université Concordia. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions de groupe dont la 5e édition d'Artch, la 27e édition du Festival Accès Asie, et l'exposition annuelle des étudiant·e·s à la galerie FOFA.