La démarche d'Alice Zerini-Le Reste s'exprime par l'expérimentation, la déconstruction et la transformation. Elle utilise le hasard comme outil et partenaire créatif pour générer des résultats imprévisibles et précaires. Son travail est empreint d'une curiosité envers la matérialité de la céramique. Donnant un accès particulier à la terre en transformation, elle juxtapose techniques et matériaux, réfléchis en termes de médiums et de supports, pour faire ressortir une conversation à la fois scientifique et poétique. Explorant le grand format et la série, ses œuvres sont souvent constituées en plusieurs parties modulables et suivent des lignes simples, spontanées et vertigineuses. Elle s'intéresse à la magnificence de certains objets manufacturés et aux chevauchements ambigus qui peuvent exister entre le passé et le présent, le mécanique et l'organique, l'imaginaire et le réel. Entrecroisant l'architecture, le design et le territoire, elle examine la mémoire collective pour en extraire une narration alternative, humoristique et critique, se situant entre le travail d'archiviste et celui d'artiste. 

 

Artiste multidisciplinaire, Alice Zerini-Le Reste (elle) explore principalement la céramique, le dessin et la photographie. Originaire de Tiotià:ke / Montréal, son terrain de création est toutefois mobile et son travail résulte d'une rencontre avec le paysage exploré. Son travail dialogue avec l'architecture, la matérialité et la mémoire collective. Récipiendaire du prix Louise Paillé en 2022, du prix Cecil Buller-John J.A. Murphy en 2021 et de l'Intercollégial d'arts visuels en 2017, elle a exposé notamment dans le cadre de NCECA en Californie, ARTCH à Montréal ainsi qu'à la galerie Projet Casa, au Livart et au Lobe. Artiste engagée, elle s'implique tant au niveau universitaire que dans divers organismes communautaires, et collabore à différents évènements et publications artistiques.